Des frères à plein temps, un vrai changement !
Je vous parlais il y a peu de mes fils qui étaient des frères à mi-temps mais tout de même des frères. Depuis la mort du père de mon fils aîné nous vivons à 4 tous les jours toutes les semaines, terminé l'enfant unique 1 semaine sur 2. Et ça fait des étincelles, ce n'est rien de le dire.
Comment est ce que cela aurait pu se passer autrement de toute façon ? Comment gérer une nouvelle situation, surtout dans un contexte pareil pour des enfants ? Impossible il faut bien que ça passe par des cris, des disputes et des claquements de portes. L'un empiète sur la vie et l'espace de l'autre et l'autre n'a plus sa semaine tranquille sans frère avec son papa.
Ils doivent trouver un nouvel équilibre, un nouveau mode de fonctionnement qui passe inévitablement par des chamailleries. D'autant que maman est au centre de nombre d'entre elles "c'est ma maman" suivi de "mais c'est aussi la mienne" et oui forcément, je suis le dénominateur commun, celle que l'on convoite, que l'on se dispute. Mais chéri-chéri n'est pas en reste "tu as passé plus de temps avec lui qu'avec moi".
Ils se jalousent, comparent et se disputent "notre présence" pour savoir s'ils comptent autant l'un que l'autre. Le petit est déstabilisé parce qu'il n'a plus ses parents pour lui tout seul, alors que c'était son organisation depuis 5 ans et le grand a besoin d'être rassuré sur les sentiments de son beau papa, qui lui a pourtant dit dès le début "je t'aime comme mon fils". Mais tout cela est très fragile évidemment. Il faut du temps.
Alors en attendant que tout rentre dans l'ordre j'ai affaire à des sauvages et suis dans une vraie maison de fous entre 18h et 20h, ils se chamaillent pour pas grand chose "tu m'as pris mes playmobils" ou plus sérieusement "j'étais mieux sans toi, tu sors de ma chambre" et les aventures continuent quand nous passons à table, mais le pire c'est que c'est sans arrêt ou presque. Du coup pour manger au calme je n'ai pas trouvé mieux que de leur demander de se taire pendant tout le repas.
Ils reprennent leurs activités 20mn avant de se coucher, en général là ils s'entendent mieux et n'ont plus envie de se séparer... des frères quoi. Je sais bien que ce que nous vivons est assez proche de la réalité d'une vie de famille avec fraterie mais il y a une tension en plus, une excitation supplémentaire du fait de l'absence du papa de mon grand. Cette famille de 4 personnes en permanence n'est possible que parce que son papa est décédé, ce n'est pas la normalité et donc ça se sent.
Les choses finiront par rentrer dans l'ordre je le sais bien, nous prenons soin de leur dire souvent qu'ils sont tous les deux chez eux, autant l'un que l'autre, que nous les aimons aussi fort l'un que l'autre, essayons d'être le plus juste possible quant à la répartition des punitions, même si le grand est persuadé d'être défavorisé. C'est pas simple mais nous y arriverons. De toute façon on n'a pas le choix on ne va tout de même pas terminer tous les 4 à l'asile hein ;-)