A mi chemin entre ancienne et nouvelle vie

Publié le par Maman@home, blog de maman

A mi chemin entre ancienne et nouvelle vie

Cela fait 2,5 mois que la papa de mon 9 ans a quitté la maison, 5 mois que nous étions séparés et bien plus de temps encore que ça ne fonctionnait plus entre nous. Nous avons pris la décision de nous séparer d'un commun accord et l'avons annoncé à notre fils 15 jours avant la départ.

La séparation des parents est toujours un drame pour les enfants même si d'un point de vu social c'est complètement banal et qu'ils sont bon nombre de gosses à avoir deux maisons et des familles recomposées. Ce qui est un bouleversement pour nous adultes est un véritable drame pour eux qui n'ont rien demandé à personne et qui subissent. J'appréhendais vraiment la réaction de notre enfant de façon générale  évidemment mais encore plus du fait qu'il soit un hyper sensible ayant du mal à gérer ses émotions.

ON m'avait dit qu'il devait s'y attendre, qu'il avait forcément senti que quelque chose n'allait pas entre son père et moi, les tensions, les disputes, l'absence de bisous ... mais ce n'est pas l'impression que j'ai eu quand on lui a annoncé. Du tout. Il a semblé tombé de très haut. Il a pleuré, a caché sa tête dans un coussin et n'a plus voulu nous parler pendant un moment puis nous a dit que si on savait que ça allait lui faire de la peine il ne fallait pas le faire ou bien encore qu'il était trop jeune pour qu'on se sépare, qu'il n'avait pas eu assez de temps avec nous deux. Et puis au bout d'un moment il a voulu qu'on se fasse un jeu de société tous les 3. Allez comprendre.

J'ai ressenti la douleur du vide

Cette séparation a laissé place à un grand vide, pas les tous premiers jours parce que la vie a suivi son cours, il a fallu assurer et gérer encore le quotidien des enfants avec l'école, les repas. Mais une fois l'école terminée ce fut tout autre. J'ai ressenti une douleur violente qui m'a frappée en plein estomac, littéralement. Je me souviens de la première fois où j'ai ressenti  ça. La douleur du vide. Mon 9 ans était parti chez mes parents, l'ado venait de prendre son avion. J'ai reçu les derniers parents-employeurs et j'ai fermé la porte. J'étais seule. Complètement seule. Avec rien à faire. Et ce silence qui pesait tellement lourd. Moi qui ait toujours voulu du temps pour moi, être seule, tranquille avec moi même là pour le coup je le subissais et ce n'était pas agréable du tout. Ca  a duré quelques jours et puis j'ai repris les choses en main.

Même si la relation n'apportait plus de satisfaction à aucun d'entre nous c'est le fait de faire le deuil du couple conjugal mais aussi parental qui m'a mise à terre. Une sorte de double peine. J'ai déjà connu des désillusions en amour, je sais d'expérience que ce n'est pas la fin du monde tel qu'on le ressent au moment de la rupture, que la tête finira bien par s'arrêter de cogner et la sensation de nausées disparaitra elle aussi. Cela demande simplement du temps et au bout du compte la séparation se digère, la colère et/ou l'amertume disparait et laisse place à de l'affection, du respect et c'est tout ce que je désire.

5 mois après ma séparation je peux dire que ça va. Mes enfants vont bien. 5 mois après notre séparation je remarque que notre fils de 9 ans va bien, il est heureux de passer du temps avec son papa, du vrai temps ensemble à faire des choses, partager de beaux moments tous les deux. 5 mois après ma séparation je constate que je me sens bien, je suis équilibrée dans ma vie de femme et de maman mais aussi de salariée. J'ai retrouvé du temps pour moi, je sors davantage et profite de mes amis, ce qui me manquait réellement finalement.

Même si l'expérience est douloureuse on peut surmonter les épreuves, chacun doit simplement prendre le temps qui lui est nécessaire. Il me reste du chemin à parcourir mais je sais que je suis sur la bonne voie.

 

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E
<3
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G
et bien c'est un sujet pas facile et c'est vrai que c'est pas facile pour les enfants mais si ça se passe de manière sereine je pense que cela ne peut qu'aller. Je te souhaite plein de courage
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C
Ces derniers mois n'ont pas du être faciles à vivre. Néanmoins, le temps passe, et vous avancez.<br /> Comme tu le soulignes il te reste du chemin à parcourir. Et je te souhaite, je, vous, souhaite de vivre un max de nouvelles choses, qui vous donneront le sourire, et vous permettront d'assurer votre équilibre.
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V
je suis heureuse de lire ça !
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U
Voilà qui fait plaisir à lire<br /> Votre décision était la bonne
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