Inscription au collège ou comment ne pas pleurer ...
C'était lundi dernier. Nous avions une plage horaire de 2h30 pour apporter les papiers pour l'inscription. J'étais l'une des premières en bonne élève que je suis, j'ai retrouvé là bas une poignée de mamans que je connais depuis que mon fils est à la maternelle. 3 d'entre elles ont déjà vécu cela avec leur aîné, moi pas. Et je pense que c'est ce qui fait toute la différence. Je suis arrivée assez détendue, pourquoi en aurait il été autrement ? Il ne s'agissait que de fournir des papiers voilà tout.
Oui mais non. Non ce n'était pas tout. Je suis passée de l'autre côté de la barrière, derrière la grille plus exactement, je suis entrée dans la pièce et là j'ai senti mon ventre se nouer, un peu, légèrement. Puis est arrivé mon tour, photo d'identité, photocopie du livret de famille, des pages vaccins du carnet de santé... tout était ok. Bien. Très bien. J'ai glissé une lettre exposant notre souhait de voir notre fils dans la même classe bilangue que ses camarades qu'il connait depusi la maternelle, la directrice nous l'avait conseillé lors de la présentation du collège.
Et c'était tout. Sauf que pour moi c'était loin d'être terminé. C'est à ce moment là que mon ventre s'est noué, très fort, très très fort cette fois ci. Je n'ai pas trop compris ce qui m'arrivait, je n'ai jamais eu aucun souci lors des rentrées scolaires, même pas pour la petite section de maternelle et pas plus pour celle du petit dernier. Rien. Je gère toujours très bien ce type de situations, je ne suis pas dans la fusion avec mes enfants, j'aime qu'ils ne soient pas dans mes jupes.
Pourtant là, je me suis sentie totalement godiche et démunie, comme si je n'avais plus aucune carapace de maman et femme forte, pleine de confiance et ravie que son fils avance dans la vie. Je me suis sentie un peu comme à une veille d'examen, ou de rentrée scolaire dans une nouvelle ville, sans repères, livrée à moi même, comme apeurée.
Quelle nouille je suis j'en ai bien conscience et puis surtout ce n'est pas encore la rentrée (mais qu'est ce que ça va être?), je ne sais pas trop expliquer ce ressenti si ce n'est que ça y est il va renter dans la cour des grands, le collège pour moi ce n'est pas qu'une question de classe c'est aussi l'arrivée à grand pas de l'adolescence, la fin de l'enfance, le début des choses sérieuses, des emmerdes j'ai presqu'envie de dire...
Alors je suis rentrée chez moi avec ma boule au ventre, malgré les mamans copines qui ont essayé de relativiser en rigolant "prends toi un petit remontant en rantrant", j'ai respiré fort, très fort, j'ai mis la musique à fond et j'ai sauté partout comme une gamine à une boum... le calme est revenu.
Il faudra que j'en fasse de même avant la rentrée, histoire de ne pas mettre la trouille au bide de mon fils, je
crois qu'il aura ses propres petites appréhensions et craintes. D'ici là on va tous penser aux vacances, à tout sauf au collège...