Je suis partie, mon burn out maternel ...

Publié le par Maman@home, blog de maman

Je suis partie, mon burn out maternel ...

Cela fait des semaines, que dis je, des mois que je suis en apnée, je prends sur moi, j'encaisse, je suis à deux doigts de m'écrouler et remonte aussi sec à la surface, comme sur le fil... Tombera, tombera pas. Cela fait des mois que je sens que je craque, que je suis à bout, au bout du bout même. La vie de parent n'est pas un long fleuve tranquille et la difficulté est accrue avec des enfants atypiques. J'en ai deux. Un ayant un TDAH (trouble de l'attention avec hyperactivité) et le second qui est HPI (à haut potentiel intellectuel).

Accompagner et vivre avec un enfant atypique demande une énergie folle, que nous devons sans cesse renouveler, tant sur le plan mental qu'émotionnel, parfois même physique selon la particularité de l'enfant, une énergie constante et durable. Pas le droit/le temps de flancher. Il faut toujours et encore répondre à des sollicitations, faire face à des crises plus ou moins violentes et longues tout en restant fort, c'est une mobilisation de chaque instant. Une attention qui mène droit à l'épuisement et au stress : être présent, patient, à l'écoute, encore et encore, ne pas céder aux cris et aux punitions sans cesse, laisser couler, être au dessus de ça, l'éducation positive tout ça, relativiser, expliquer, répéter encore et toujours... stop c'en est trop. Trop pour moi.

Je suis épuisée, vidée, je n'ai plus la force de supporter quoi que ce soit, et surtout pas la crise du samedi matin dès 9h parce que non il ne veut pas manger son yahourt alors oui il s'énerve et jette le tabouret par terre en criant. Je n'en peux plus des cris et des larmes, je n'arrive plus à sortir la tête de l'eau. J'appréhende le retour de l'école de mes enfants car je sais qu'il vont m'étouffer, me manger toute crue, l'un en me déversant toutes les choses négatives de sa journée et l'autre avec ces crises à répétition qui arrivent de plus en plus fréquemment. Des angoisses que je ne peux pas calmer et des crises que je ne sais pas anticiper tant elles arrivent pour "rien".

Mes enfants sont énergivores, je sais qu'ils ne maitrisent pas toutes ces choses qui les envahissent. Les angoisses et le stress pour Petit Ado avec son TDAH, qui ne sait pas s'arrêter et qui revient à la charge 4-5 fois le soir même après un "au revoir, bonne nuit mon ange" qui devrait mettre un point final à la journée. Petit Loulou et ses émotions exarcerbées qu'il ne sait pas gérer, qui le dépassent, parce que oui un enfant à haut potentiel c'est aussi ça. Toutes les étapes de la journée peuvent/ et sont bien souvent sujet à crise : se laver les dents le matin, manger son yahourt/sa compote/sa tartine, les devoirs une fois rentré, la douche, mettre la table, manger, re-se laver les dents ... tous les jours. Je sais qu'ils ne cherchent pas à me nuire, quoi que parfois je suis tellement au fond du gouffre, en souffrance, que je me demande s'il ne cherchent pas à en finir avec moi. Et là bim c'est la culpabilité qui arrive avec ses fichues grandes bottes noires, parce que, en tant que parent, on doit tenir, avancer, ne rien lâcher pour que nos enfants continuent eux aussi leur chemin.

Jusque là j'avais trouvé un échappatoire avec le sport , il me permet de me vider la tête, cela m'aidait à tenir, je laissais les ennuis derrière moi en quittant la maison, jusqu'au lendemain, chaque jour étant une nouvelle épreuve avec son lot de mauvaises surprises. Oui parce que c'est comme ça que je vis les choses désormais. Mais ça ne suffit plus, la semaine dernière j'ai craqué et je suis partie, cela fait 3 jours. J'ai bouclé ma valise et claqué la porte.  Quelle vilaine mère je fais, quelle horrible personne je suis devenue pour partir et abandonner mes 3 hommes de la sorte. J'ai failli faire marche arrière et chéri-chéri m'a encouragé à ne pas me retourner. Il le fallait.

Il me faut trouver un nouveau souffle, je ne sais pas comment mais c'est vital, pour moi, pour nous tous. Ces derniers jours j'ai pu respirer, au calme, je me suis même surprise à chanter et danser, j'ai fait beaucoup de sport, j'ai lu, fait du shopping, suis allée au cinéma, seule. Quel bonheur cette solitute, je me suis sentie apaisée, LIBRE, ça faisait si longtemps, trop longtemps. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, j'ai tellement peur de ce qui m'attend. Il faudrait tellement plus qu'une poignée de jours pour que j'aille mieux, tellement plus ...

 

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T
Ah oui, ça je rêverais de le faire.. sauf que je les élève seule, monsieur s'étant barré de manière définitive de notre vie. Donc souffler deux ou trois jours restera un doux rêve..
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H
Comme la majorité (heureusement) je vous comprends. Maman d'une fille de 12 ans HPI, ça n'est pas toujours simple. Mais ça va mieux.<br /> Petite c'était terrible : encoprésie, énurésie diurne jusqu'à l'âge de 9 ans. Gestion des émotions et des frustrations impossibles ou presque, et elle refusait le diagnostic de HP : pour elle c'était une maladie ! <br /> En plus, elle a arrêté de manger des fruits et des légumes à partir du moment où elle s'est retrouvée à l'école (3 ans) et nous n'avons toujours pas réussi à changer ça ! <br /> Qu'est ce que j'ai entendu comme «mais vous devriez faire comme si, vous avez essayé ça ?» Et les regards (ainsi que les avis de certains psy !) que j'avais tout foiré sur la propreté !! Alors qu'elle était propre quand elle a commencé l'école ...<br /> Elle ne voulait pas y aller, elle nous le faisait comprendre, elle n'apprenait rien. <br /> Elle a commencé à se sentir mieux dès lors qu'on lui a trouvé une école plus à l'écoute, plus bienveillante. Ce que nous avons continué à faire avec le collège quite à ce qu'elle fasse un peu de km.<br /> Je ne gère plus les devoirs : elle reste à l'étude. C'était vraiment trop conflictuel entre nous.<br /> Et elle va mieux aussi depuis que je vais mieux. J'ai un trouble bipolaire et je suis stable depuis quelques années. Mais son état s'est amélioré en même temps que le mien. <br /> Alors n'hésitez surtout pas à aller mieux. Elle est au courant, et nous avons des codes à la maison. Parce que moi aussi j'ai piqué des crises ...<br /> Je suis peut-être une bien plus mauvaise mère que vous ! <br /> Je n'avais aucune patience et pouvais péter un plomb à n'importe quel moment entre autre. J'ai fait 3 semaines de clinique ...<br /> Faites tout ce qu'il faut pour vous sentir bien. Je sais que Lili part en vacances (même que quelques jours) chez sa grand mère presque à chaque vacances. Je ne tiendrais pas sinon.<br /> Puisque vos enfants ne peuvent peut-être pas partir, alors oui partez ! <br /> Je me permets de vous serrer dans mes bras. Courage !
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C
Bonjour, je vous ai lu sur le Huffington post.<br /> Merci d'avoir mis en mots ce qu'on peut ressentir... Comme je vous comprends!!!! Maman de 3 garçons dont un porteur de Trisomie 21. Je vois très bien les débordements d'émotions non maîtrisées (il ne parle pas encore très bien), les négociations à n'en plus finir pour se brosser les dents, s'habiller etc...<br /> Je n'ai pas (encore?) tout envoyé promener même si l'idée me chatouille souvent... Et j'ai réussi à sonner l'alarme juste avant le point de non retour... Mais je reste vigilante...<br /> Prenez bien soin de vous et je vous adresse pleins d'ondes positives.
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M
Merci de votre gentil mot Clo POp je n'attendrai plus la dernière minute et je tirerai la sonnette d'alarme avant la prochaine fois c'est certain !
M
Mais comme je vous comprends!!!!!<br /> Maman de trois enfants atypiques (TDA/H et HP, les trois), il m'arrive souvent d'avoir envie de tout plaquer. Je vous admire de l'avoir fait!
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M
Je vous admire de ne pas l'avoir fait quant à moi ;-)
M
Mes filles ont 10 et 8 ans.
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