Je n'ai pas tout de suite compris ce qui m'arrivait ...
Les deux dernières semaines ont été assez difficiles. J'ai ressenti comme une espèce de malaise, un mal être que je ne savais identifier. Je dormais très mal, je faisais de nombreux cauchemars. J'étais à fleur de peau, un peu agressive aussi parfois avec ma famille. Pas très cool donc. Je ne l'ai pas remarqué immédiatement. Quand chéri-chéri me l'a dit j'ai d'abord douté de ce qu'il avançait puis j'ai été assez gênée de constater qu'il avait raison. J'étais désagréable.
Tout allait bien, la rentrée des garçons s'est bien déroulée, j'ai mon projet professionnel qui me motive à fond, pourquoi pouvais-je être "comme ça" ? Et puis des larmes ont commencé à se poser sur mes joues, un peu plus chaque jour. La première fois j'étais entrain de choisir des films sur un disque dur, je suis tombée sur des vidéos de mon fils ainé bébé, mon ex mari avec lui, dans les bras, à la clinique.
La seconde fois elles ont débarqué lors d'une discussion au sujet de la rentrée avec une amie, pourtant tout allait bien jusque là, on papotait simplement, puis le lendemain en face du professeur principal de Petit Chou. J'étais entrain de lui dire "on" vient vous voir... enfin "je", "on" a l'habitude de rencontrer chaque début d'année... puis "je suis désolée" avant de me décomposer devant elle. Impossible de me retenir, le slarmes étaient plus fortes que moi.
Force était de constater que ça n'allait pas fort, c'est comme ça que j'ai compris, en assemblant les pièces, que la rentrée était douloureuse pour moi. C'est la première fois en 10 ans que je gère la rentrée de Petit Chou seule. Remplir tous les papiers d'inscription et laisser la case "Père" vide, découvrir l'emploi du temps, s'occuper des photos d'identité, de l'assurance scolaire, rencontrer le professeur et lui parler de mon fils, notre fils...
C'est une période importante la rentrée pour des parents et nous partagions toutes ces petites choses depusi 10 ans avec le papa de Petit Chou, alors en effet son absence m'a sauté en pleine figure, à nouveau. Il y a des dates comme ça, des moments qui sont plus douloureux que d'autres et qui nous rappellent tant de souvenirs. De bons souvenirs en plus.