Qu'est ce que ça pleure un bébé...

Publié le par Maman@home, blog de maman

Qu'est ce que ça pleure un bébé...

Cela va bientôt faire deux mois que j'ai commencé mon activité d'assistante maternelle. J'ai commencé par le petit R. puis 3 semaines après la petite C.  La petite a 3 mois maintenant et le petit 11 mois environ. Ils ne sont pas tous les jours ensemble à la maison (et c'est tant mieux), je ne les accueille pas les mêmes jours d'une semaine sur l'autre, c'est un planning tournant, du fait du travail des mamans à l'hôpital. Du coup d'un mois sur l'autre c'est la surprise. Au mois de février ils n'ont eu que 4 jours en commun. Au mois de mars il y en aura 9. Aouch.

Oui voilà c'est un peu ce que j'ai ressenti quand la seconde maman m'a donné son planning et que je l'ai confronté à celui de la première... Comme un coup de poing dans le bide. Aouch. 9 jours en commun. 9 jours où ça va pleurer à fond les ballons dans la maison. Parce que oui un bébé ça pleure. Je crois que j'avais oublié à quel point d'ailleurs.

Le petit R. est un enfant assez impatient dirons nous, donc dès que ça ne va pas aussi vite qu'il le souhaite ou comme il veut il pleure, il ne pleurniche pas non non il pleure... Entre le bib et la compote du goûter, le temps de visser la tétine sur le bib, parfois même entre deux cuillères de purée, ah oui et quand je fais une pause en poussette, quand il n'arrive pas à attrapper un truc, quand mon fils sort de la pièce ou quand je lui dis non... autant dire qu'il chouine vraiment pas mal le petit bonhomme, en plus de toutes les fois où il exprime une gêne que je considère comme réelle.

La petite C. quant à elle est un tout petit bébé alors forcément ça lui arrive de pleurer, aussi, quand elle perd sa tétine pendant la sieste, quand elle est fatiguée ou qu'un rot la gêne, elle s'exprime avec ce qu'elle a. Et elle a du coffre la bougrese, elle monte bien dans les aigüs. Du coup quand mes deux petits pensionnaires sont là ça fait pas mal de bruit, d'autant qu'ils se font peur l'un l'autre. Quand la petite C. envoie sa sirène et que  le petit C. dort, il se réveille en hurlant, et quand le petit R. se met à exprimer son mécontentement alors que je suis entrain de donner le biberon à la petite C.  elle se met à crier de peur, je vous laisse imaginer le tableau.

Ce qui est top aussi c'est cette saison, les enfants sont bien malades l'hiver, du coup nez bouché, fièvre, vomissements sont mon lot quotidien avec ce que cela comporte de pleurs évidemment un bébé qui n'est pas bien pleure et n'arrive pas à dormir non plus... Ô joie ! Alors oui ma maison du bonheur ressemble parfois à une maison du malheur et c'est dur, parce que oui je préférerais que tout le monde sourit et rigole, qu'il n'y ai que joie et bonne humeur, une sorte d'idéale vous voyez ... impensable je sais bien.

Bref il faut que je me re familiarise avec ces sons et surtout que je me dise que ce n'est pas parce qu'un bébé pleure qu'il souffre, non il s'exprime et c'est sa seule et unique façon de le faire je dois me rappeller de ma formation et ne pas être autant atteinte par les pleurs... zen quoi ! Et profiter de tous les sourires que nous échangeons tous les trois parce que ça aussi il y en a un paquet !

 

 

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B
Personne ne supporte un bébé qui pleure. Surtout quand on ne sait pas ce qu'il a, à une heure inattendue. On a envie qu'il nous dit ce qui se passe, mais sans retour. C'est stressant et on a mal pour eux. Je ne parle même pas quand ils sont malades. Nous les parents, on vit cela une ou deux années pour deux enfants. Mais pour les nounous, c'est le quotidien. Et ça, ça demande une patience de bénédictin.
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N
Moi les pleurs de bébés, surtout pour pas grand chose, je crois que je ne supporterais plus...
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M
Ce n'est pas souvent pour pas grand chose, s'ils pleurent c'est qu'il y a un truc qui coince, le tout est de trouver quoi... le petit R. pleure beaucoup moins depuis deux semaines, je crois qu'il lui fallait du temps et puis le pauvre loulou il avait beaucoup d'eczéma :-(
F
il faut penser aux sourires reçus et oublier les pleurs
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M
Pas les oublier mais les gérer en fait je crois.
M
Coucou! Le com précédent aurait pu avoir été écrit par ma mère. Elle a gardé des enfants pendant 25 ans chez nous après avoir abandonné son travail d'auxiliaire de puériculture. Je t'avoue ne pas en avoir gardé un trop bon souvenir. La maison devait toujours être nickel et ultra sécurisée ( avec un papa bricoleur qui laissait traîner des tournevis imagine les crises!), pas de bruit pendant les siestes, des repas pris après les petits, des jouets par-tout!, et des parents matins et soirs devant lesquels il fallait jouer aux petites filles modèles, qui ne partent jamais, qui ont besoin de conseils.... Et avec ça effectivement, une paye pas terrible( et une retraite...n'en parlons même pas), des sciatiques ( dont une opérée en urgence le jour de mes 17 ans), du stress et une maman pas franchement dispo. Je témoigne non pas pour démoraliser qui que ce soit mais pour bien montrer que ce métier est un vrai métier( quand on reste à la maison on passe vite pour quelqu'un qui n'en fout pas une) un vrai sacerdoce, que ma maman faisait avec plaisir parce qu'elle adore s'occuper des tout- petits. Elle est maintenant à la retraite et ne s'occupe plus que de nos petits à nous! Bon courage c'est un très beau métier.
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M
Pour le moment mes garçons supportent bien mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire : pas de bruit pendant les siestes, à moins d'avoir une très grande maison c'est en effet obligé de faire respecter le silence à ce moment là, il n'y a que le mercredi qui pose "problème" puisque mes enfants sont scolarisés et qu'ils mangent à la cantine. Concernant les parents, j'ai bien fixé les règles, comme je tiens à jour un cahier de liaison où tout est consigné je leur accorde du temps le soir mais juste ce qu'il faut, pas plus de 10 minutes, sachant que ce sont beaucoup les papas dans mon cas qui viennent chercher leur enfant et qu'on papa c'est moins bavard qu'une maman ;-) Je vais tacher d'être vigilante, il ne s'agirait pas d'oublier ma propre famille à trop vouloir être parfaite avec les petits que j'accueille. Merci pour ton témoignage très riche.
V
Merci mg!!!! C'est très intéressant de lire la version côté &quot;enfant&quot; d'une nounou!!! C'est tellement juste ce que vous dites!!!!... c'est pour mes filles que je compte arrêter... et pour mon mari aussi (qui bricole effectivement beaucoup pour sécuriser tout et qui est aussi tête en l'air!!!)... les choses deviennent en plus très compliquées au niveau de la sécurité justement... au niveau de la présence familiale pendant nos heures de travail... bref, j'adore ce travail mais je trouve qu'il perd son humanité, sa joie de vivre... malheureusement... je compte moi aussi me consacrer à mes futurs petits-enfants!!! (ma fille aînée va avoir 21 ans, j'ai encore un peu de temps!) <br /> Bravo à votre maman. La façon dont vous la décrivez est émouvante... amitiés...
V
C'est très difficile de vivre avec les pleurs. Quand j'ai commencé mon métier d'assmat, j'ai eu une petite fille de 4 mois qui pleurait toute la journée... c'était terrifiant. Je la sentais tellement angoissée que je m'inquiétais de la voir se mettre dans des états pareils... son regard implorait presque, c'était dur. Et du coup je me penchais essentiellement sur elle..la petite de 10 mois que je gardais, qui marchait déjà par chance, s'en trouvait délaissée quelque part, et sa sieste était malmenée... mes propres enfants vivaient mal les pleurs... bref, j'ai cru tout laisser tomber. J'avais idéalisé le job, je pense. J'étais une boule de stress, le ventre noué quand les petits arrivaient..; tout ce que je ne voulais pas vivre en fait. J'enviais presque mon mari qui partait bosser chaque matin!!!!... j'ai tenu un an... puis ma troisième fille est née et nous avons quitté Paris. J'ai donc exercé en province. Mais avec beaucoup plus de recul et d'organisation... j'ai repris avec une seule petite car ma troisième fille comptait dans l'agrément... sa maman était infirmière... c'était tôt le matin, tard le soir... mais pas tous les jours... ce fut un régal... ça m'a réconcilié avec le métier. J'ai compris que je n'étais plus angoissée en fait, ni nouée le matin. Je devais dégager plus de sûreté pour les petits, de maîtrise, ça les sécurisait... quand ma dernière est rentrée en maternelle, j'ai pris trois enfants en garde... et je dois dire que c'est là que j'ai commencé à prendre mon rythme de croisière, mes habitudes... je suis quelqu'un de très &quot;ritualisée&quot; dans ma façon de gérer le quotidien. Je l'étais déjà du fait du handicap de ma deuxième fille. Mais ce métier m'a rendue pire encore!!!! J'aime être nounou, j'ai appris à l'apprivoiser en fait... à être sûre de moi, à me faire confiance. Par contre, je souffre du manque de temps qu'il implique, car finalement, je suis &quot;bridée&quot;. J'ai la chance d'avoir eu mon mercredi de libéré jusqu'à maintenant, ça me permettait d'honorer le suivi médical pour ma fille et de faire mes courses. Mais je t'avoue que j'ai souvent des moments de fatigue parce que je rêve de casser la rigidité de mon quotidien. J'aimerais un peu plus de liberté mentale!!! C'est un travail aliénant... enrichissant... mais difficile de par sa rigueur. Sa précarité et son manque de stabilité sont devenus un fardeau également, nous avons nos filles en études supérieures, c'est dur... ne jamais avoir le même planning et la même paye d'une année sur l'autre devient lourd à gérer. J'aimerais avoir l'esprit moins en mode &quot;petit vélo qui pédale sans cesse&quot;!!!... car il faut penser à tout, tout le temps!!! La maison doit être nickel dès le dimanche soir... la serpillère passée tous les matins avant l'arrivée des enfants... les repas préparés à l'avance...J'ai la chance d'avoir eu des contrats merveilleux avec des parents instits qui ont eu mes filles dans leurs classes... je crois avoir gardé la moitié des bébés des enseignants de l'école primaire de mon secteur!!! J'ai été très gâtée... humainement les petits et leurs parents m'ont énormément apporté. . mais j'aspire à un repos mental. Je suis à un moment de ma vie où j'ai besoin de penser à moi. De m'occuper de moi. Aucun arrêt maladie depuis mon agrément en 1998... j'ai depuis 20 ans une hernie discale qui doit se faire &quot;petite&quot; et me rend des fois irritable!!! J'ai un bon kiné!!! Il faut néanmoins que je lève le pied. Bien sûr, je sais qu'un travail à l'extérieur aura aussi des inconvénients. Il faudra faire avec la hiérarchie, les collègues, les clients, les trajets... (je suis en disponibilité, j'étais fonctionnaire. Je suis en plein dans des démarches de ré-intégration en ce moment)... mais je dois fermer la parenthèse &quot;nounou&quot;. Je pense que mon ancien travail m'accordera plus de temps personnel pour ma propre famille... je pourrais avoir ma maison en vrac (youpi!!!)... recevoir mes parents qui vivent loin et les laisser regarder les Feux de l'amour à fond les ballons sans que je supplie que les petits font la sieste!!!! Ce sera une vie familiale moins conditionnée par mon travail.... mes filles sortiront enfin de leur chambre avant le repas du soir, me laissant en bas avec le cortège des parents qui veinnent chercher leurs bébés...bref, c'est bête, mais j'ai besoin de liberté dans ma propre maison!!! Ce métier est si intrusif... Rholala, pardon!!! Je me rends compte que je me suis &quot;lâchée&quot; en fait, pardon Sandrine!!! J'espère juste te montrer combien j'ai aimé ce travail, et combien il a été le bienvenu à un moment de ma vie... même si il a été source de beaucoup de remise en question pour moi. Si il convient à ton mode de vie, tu vas trouver ton équilibre, c'est certain. C'est le début, tu as commencé avec une belle énergie. Tu es quelqu'un de dynamique, jovial, gentille... on sent ton amour pour les enfants, ton désir de bien faire... ton empathie... ils sont forçément bien chez toi, c'est indéniable!!! Je t'envoie toute mon amitié et surtout prends bien soin de toi...
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M
J'ai vite compris que je n'aurais pas plus de temps en effet, du moins pas en dehors de la maison, aucun rendez-vous possible à la pause déjeuner, ni après l'école puisque je termine à 18h45. Par contre je peux suivre les devoirs de mon fils ainé et lui apporter mon aide lors des siestes ou me balader avec mon dernier durant la promenade avec les petits que j'accueille ou quand on s'amuse tous ensemble à chanter et danser dans la maison. Ah oui et je peux même parfois lancer une machine ou la cuisson de légumes pendant la sieste. Mais en effet c'est un métier difficile et très prenant, qui va au delà des heures d'accueil : le ménage, la préparation des repas à l'avance par exemple, comme le fait de réfléchir à des activités ou cadeaux pour les parents. Très dur aussi le côté précarité du boulot, il faut que monsieur ait un salaire fixe c'est indéniable sinon ça doit être très angoissant. Il faut trouver un véritable équilibre et fixer des règles à nos enfants parce que là on n'a pas le temps du trajet pour décompresser, on est sur place et les enfants se fichent qu'on vienne juste de terminer notre journée, ils nous sautent dessus quoi qu'il arrive et demandent de l'attention ... En tout cas merci pour tes bons mots Véro.