Un lien étroit avec l'enseignant
L’enfant atteint de TDAH est VICTIME de ses troubles, il subit sans pouvoir contrôler quoi que ce soit : il a besoin d’aide, qu'on le comprenne
en prenant son trouble au sérieux. Il ne s'agit pas d'un enfant bavard ou d'un perturbateur, ce que peuvent malheureusement croire certains enseignants, le problème est plus
complexe, il faut bien intégrer cet état de fait pour agir en conséquence. Dans le cas contraire on peut très rapidement arriver à une dégradation de l'apprentissage et une
situation de conflit permanente. Et là tout le monde y perdra. Nous l'avons bien compris.
Il n'y a malheureusement pas de rééducation à proprement parler, mais des moyens existent pour lutter
contre ce trouble : inhiber les facteurs distracteurs, l'impulsivité, favoriser cette attention qui fait tant défaut. L'idée étant d'en parler au plus tôt à l'école, une
fois que le diagnostic a été posé et que les parents se sentent prêt à aborder le sujet de façon constructive avec l'enseignant pour l'aider à comprendre et appréhender ce
trouble. Ce n'est que de cette façon que l'enfant pourra être accompagné de façon adaptée. Nous devons, nous parents apporter des solutions car les enseignants sont très mal
informés. C'est pourquoi je me suis documentée, j'ai cogité encore et encore pour arriver à établir une sorte de liste, non exhaustive évidemment, qui pourrait guider son
enseignante qui est très ouverte et de bonne volonté. Quelques solutions par exemple...
1- Mettre en place une sorte de "partenariat" parents-instituteur, travailler ensemble de façon à créer une
structure qui fonctionne avec notre enfant, l'orienter, le guider si besoin est. Echanger de manière régulière et souligner les comportements
positifs.
2- Lui faire comprendre que la classe doit être un milieu favorable et non handicapant pour notre enfant :
établir des routines, le faire s'asseoir près de l'instituteur, loin d'une fenêtre par exemple de façon à éviter les distractions. Ne pas hésiter à le complimenter sur son
travail et éviter les comportements négatifs à son égard ou bien le faire de façon discrète en plaçant une main sur son épaule par exemple, un code qu'ils pourront établir ensemble au
préalable. Confier à l'enfant des tâches qui le responsabilisent mais qui lui permettent aussi de bouger comme effacer le tableau, ranger le matériel...
3- Lui expliquer combien il est difficile pour notre enfant de rester concentré longtemps sur une même tâche, lui
demander de fractionner les activités en travaux plus courts, et procéder de la même façon pour devoirs. Il est plus facile de diviser en petites étapes le travail.
4- Lui dire à quel point il est important de montrer à notre enfant qu'il croit en lui, qu'il puisse ressentir
son soutien et prendre conscience de ses forces et ses talents. Tâcher de lui donner de l'espoir pour éviter le "de toute façon je n'y arriverais jamais".
5- Lui rappeler qu'il faut également se soucier des émotions qui accompagnent le processus d'apprentissage : de
la stimulation, de l'encouragement, des félicitations, les enfants atteint de TDAH sont sensibles, très sensibles, ils ont besoin d'être rassurés et qu'on mette en relief leur
réussite. Ils en sortent grandis.
Autant de choses qui peuvent aider et améliorer les relations entre tout le monde et celle de notre enfant avant tout. C'est
pourquoi lors du rendez-vous que nous avons eu avec l'institutrice mardi dernier je lui ai soumis mes idées qu'elle a très bien reçues et qu'elle a déjà commencé à mettre en
place. Elle était même soulagée il me semble de savoir qu'elle pouvait compter sur nous et la réciproque est vraie forcément.
On va y arriver. Tout le monde est prêt et motivé, pourquoi en serait il autrement ?