Le saut de classe est de plus en plus envisagé...

Publié le par Maman@home, blog de maman

Crédit Photo : http://tablepep.org/2014/01/29/danser/

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Je vous en parlais il y a quelques mois, Petit Loulou a été testé Haut Potentiel et même très haut potentiel pour tout dire, d'après la psychologue il a  2-3 ans d'avance (on parle ici en terme de QI et donc de capacité d'apprentissage et de compréhension du programme scolaire, pas de surdoué, génie ou autre entendons nous bien). C'est son institutrice qui nous avais "alertés" en début d'année sur son niveau et ses facilités, sa rapidité d'exécution des exercices et travaux demandés et surtout son aisance en lecture.

Si nous avons rencontré une psychologue ce n'est pas pour mettre un chiffre (QI) sur la tête de notre fils mais nous souhaitions savoir à quel point il pouvait être à haut potentiel de façon à nous adapter et à envisager le meilleur pour lui. D'autre part, nous avons compris pas mal de choses dans son comportement grâce à ces 2 RDV. Cette personne a l'habitude de ces enfants un peu particuliers et surtout fait passer des tests de QI depuis plus de 20 ans. Nous avions ensuite rencontré l'instritutrice pour lui faire part du résultat et avions prévu une réunion d'équipe éducative au printemps.

C'est chose faite depuis deux semaines. Avant les vacances nous nous sommes réunis l'institutrice, la directrice d'école, la psychologue, son papa et moi afin de discuter de la situation scolaire de Petit Loulou et d'un éventuel saut de classe puisque la psychologue l'avait fortement préconisé dans son bilan. D'après elle il pourrait même en sauter deux. Quand elle parle de mon fils j'ai l'impression qu'elle parle de quelqu'un d'autre du coup moi qui le trouve encore si bébé, mais il paraît que c'est chose courante chez ces petits zèbres.

Je suis arrivée au RDV avec une idée de ce que je souhaitais faire, chéri-chéri pareil et en cours de réunion j'étais paumée, totalement perdue tant je ne savais plus ce qui était mieux pour lui. Il adore ses copains et sa maîtresse mais dit souvent qu'il n'aime pas aller à l'école, c'est d'après l'instit un élève qui a bien sa place dans la classe, il ne perturbe pas le cours, ne semble pas s'ennuyer mais déteste quand vient le moment de faire les devoirs le soir. Comme tous les enfants me direz vous mais ce petit bonhomme n'a aucun goût de l'effort, que ce soit à ses cours de natation, en promenade à vélo, pour aider à la maison ou tenter un truc nouveau.

Nous étions donc l'instit et nous parents totalement d'accord sur le fait que tout allait parfaitement bien et qu'on resterait comme ça avec un passage en CE1, "s'il ne s'ennuie pas pourquoi compliquer les choses?". Mais c'est là que la psy est intervenue en nous rappelant combien il était mûr intellectuellement, comment son ennui risquait de se traduire les prochains mois mais aussi combien d'enfants elle voyait au lycée entrain de décrocher tant ils s'étaient ennuyés toute leur scolarité avec comme une sorte de dégoût de l'école car elle ne leur a rien apporté et un ras le bol de s'asseoir pour apprendre pas grand chose.

Nous souhaitons qu'il ait le goût de l'effort, le goût d'apprendre, ça fait partie des valeurs que nous voulons inculquer à nos enfants, persévérer, aller de l'avant, ne pas s'effondrer à la moindre difficulté et comment lui apprendre cela si les devoirs c'est plaqué en 2-2 et qu'il n'a de cesse de répondre "oui mais ça je sais". Nous ne souhaitons pas lui mettre des batons dans les roues mais simplement qu'il aime découvrir des choses, rentrer à la maison en étant riche de ce qu'il a appris à l'école, un calcul, des conjugaisons... Ce qui nous fait peur c'est la séparation d'avec les copains, qu'il pourra toujours voir dans la cour mais qui ne partageront plus la même classe. Sa mâturité émotionnelle n'est pas au même niveau que sa mâturité intelectuelle et c'est là toute la difficulté d'une telle décision.

Nous avons donc décidé avec l'institutrice et la directrice d'un décloisonnement en CE1 trois matins par semaine jusqu'à la fin de l'année pour voir comment il réagit et pour qu'il se familiarise un peu avec les autres élèves. Si le bilan est positif il passera en CE2 dès septembre. L'idée de faire un passage en douceur en septembre de CE1 à CE2 a également été évoqué, commencer en CE1 quelques mois avec un décloisonnement en CE2 le matin par exemple pour arriver au CE2 à plein temps par la suite, j'aimais ce saut progressif mais chéri-chéri pense qu'il vaut mieux y aller franchement pour plus de clarté et comme j'ai tendance  à être un peu frileuse sur ce coup là je lui fais entièrement confiance et le suis dans ce sens.

C'est donc en CE1 que mon fils va faire sa rentrée ce matin pour rejoindre sa classe après le repas... Il est prêt, il est confiant, il sait que nous voulons le meiux pour lui. Nous verrons comment cela se passe après ces 3 matinées... Pas simple de prendre la bonne décision, pas simple d'être parent ;-)

 

A lire aussi :

- Le décloisonnement en CE1 depuis le mois de Mai.

- Résultat du test : mon fils est un enfant à très heut potentiel

- Mon fils est peut être un enfant à haut potentiel et don quoi ?

- Fière d'être sa maman

 

 

 

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A
Bonjour. Pour parler de ma propre expérience, il me semble qu'un saut de classe n'a rien de traumatisant (du moins tant qu'on est assez petit). Tous mes frères et moi avons sauté au moins une classe (mes frères une et moi deux), et on a tous continué notre cursus normalement, et faisons désormais (ou avons déjà fini) de brillantes études. Nous n'avons jamais été testé (ma mère ayant toujours dit avec hunmour au médecin "imaginez qu'on soit décu!"). Une chose est sure, nous avons toujours été élevés dans l'idée que la première forme d'intelligence est la capacité à s'intégrer. Il me semble que pour cela, il est essentiel de se considérer comme "juste normal". <br /> Personnellement, j'ai d'abord sauté la dernière section de maternelle (mes parents ayant un peu insisté après avoir vu mon frère ainé apprendre à lire tout seul, et avoir eu ensuite une expérience de décloisonnement peu concluante. Tout avait été réglé après avoir sauté le CE2). L'instit était légèrement réticente du fait de ma timidité, mais ca s'était finalement fait. En CP, j'ai appris à lire en 2 mois; mais une chose est sure, je n'ai vraiment pas mal vécu ce "choc culturel", et je me suis rapidement refait des copains. A la fin de l'année, l'instit voulait que je saute encore le CE1, mais là mes parents n'étaient pas très enthousiastes puisque je venais déjà de sauter une classe. Je suis donc passée en CE1 normalement. Il se trouvait que c'était un CE1/CE2. Donc je faisais les exercices de CE1, puis quand j'avais fini en avance, l'instit me faisait déplacer ma chaise pour suivre un peu avec les CE2. Je vivais très bien cette situation. A la Toussaint, elle a fini par prendre rdv avec ma mère pour lui en parler. En lui expliquant que comme je répondais plus vite que les CE2 à leurs questions, ca serait bien que je change définitivement de coté. Ma mère a accepté à condition que je n'ai pas à fournir de travail supplémentaire le soir. Le lendemain j'ai déplacé ma chaise et mon bureau, et le tour était joué. Une fois de plus rien de très choquant, et le retard s'est très bien comblé, et ce très rapidement. A la fin de cette année-là, on a déménagé, donc il a fallu se refaire encore des copains, mais ca s'est à chaque fois bien passé. Et depuis je suis une scolarité, tout ce qu'il y a de plus normale. Disons que ca m'a globalement permis d'avoir de très bonnes notes tout le temps, en gardant beaucoup de place pour faire du sport en compétition. Alors bien sur, j'étais très timide, et je le suis toujours. Mais si on fait un effort pour s'intégrer, sans insister sur le fait qu'on a x années de moins que les autres, on y arrive toujours. De fait, je m'entends beaucoup mieux avec des personnes qui ont quelques années de plus que moi, puisque je suis habituée à ca depuis que j'ai 5 ans. Tout ca pour dire, qu'il me semble qu'il faut dédramatiser un peu le saut de classe (et ca aide probablement les enfants à ne pas s'en faire une montagne non plus). <br /> <br /> PS: Désolée pour les accents et c cédilles, avec un clavier allemand ce n'est pas très pratique.
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M
C'est différent pour chaque enfant, je n'ai jamais été perturbée par les nombreux déménagements vécus mais mon frère et ma soeur oui et puissance 10, les sauts de classe c'est pareil, nous nous questionnons d'une part parce que notre fils est très très attaché à une poignée d'amis, ça fait partie de son équilibre qui est par ailleurs pas mal ébranlé (piqures tous les soirs due à son déficit en hormone de croissance par exemple) mais aussi parce que nous ne sentons pas les institts très enclins à accompagner notre fils au mieux. Il devra suivre comme les autres, rien ne lui sera proposé de différent. Nous aurions adoré qu'il y ait une double classe et qu'il lui suffise de décaler sa chaise de quelques centimètres mais ce n'est pas le cas. Merci de votre témoignage Alice.
J
L'aînée a sauté la dernière année de maternelle. (je suis belge donc nos classes ne portent pas les mêmes noms). Elle a tout de suite eu des amis de cette classe. Scolarité sans problème jusqu'aujourd'hui où elle cumule 2 cursus dans le supérieur. Des problèmes d'intégration sociale dans le secondaire. <br /> La deuxième a sauté d'un coup au mois de novembre de la troisième primaire. Elle s'ennuyait. Proposition de l'institutrice. Elle a réfléchi 2 jours. A dit oui. A passé les examens de la fin de l'année qui était en cours et a obtenu une très bonne moyenne. Elle avait déjà des copines dans la classe du dessus. Et puis elle a toujours été très grande (aujourd'hui 1m84) et donc "détonnait" moins dans la classe du haut. S'est bien adaptée au saut de classe. Scolarité réussie avec grands succès mais énormément de changements d'orientation dans le secondaire (chaque année scolaire en fait). Aujourd'hui à 19 ans dans le supérieur. Le petit est légèrement hétérogène et a surtout des problèmes de graphisme qui font qu'on n'a pas songé au saut de classe. Il est intégré, s'ennuie un peu mais a des profs compréhensifs qui le laissent faire des origamis ou autres activités qu'il aime quand il a fini son travail.
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J
Sur mes 3,enfants à hp, deux ont sauté une classe (avec bonheur...et bien avant avoir passé les tests) Mais pour aucun des 3 cela ne leur a appris le sens de l'effort... Cela a été appris pour l'une en danse, pour l'autre en musique.
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M
Vous m'intéressez Jeanne, pouvez-vous svp m'en dire un peu plus... à quel âge les passages anticipé pour vos enfants svp ? Comment cela s'est il passé ? Décloisonnement ou saut directement d'une classe à l'autre ? Avaient ils envie de changer de classe, s'ennuyaient ils ?Ont ils souffert de quitter leurs amis ... je vous l'ai dit, vous m'intéressez ;-)
K
Bonjour j'espère que ton petit loulou pourra s'épanouir, j'ai la chance que mon fils soit en cP/ CE1 du coup il est avec les CE1 en maths (mais a fini le programme depuis février...et depuis il "révise"...) et avec les CP pour le reste. Un saut de classe je ne sais pas trop car il a ses copains dans la classe. Mais on ne l'a jamais fait tester. Pourrais tu me donner le nom de la psychologue que vous avez vu ? Je suis à Montpellier aussi et ne sais pas trop qui voir. Merci et Très bon weekend !!!
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K
Merci beaucoup ;)
M
Bonsoir Kat il s'agit de Madame DUFOUR, j'aimerais tant qu'il y ait la possibilité d'une classe double à la rentrée prochaine c'est l'idéal c'est sûr :-)
L
Bonjour, je commente ici pour la 1ère fois, ce post et les réactions des autres lecteurs me touchent. Je vais témoigner de mon cas personnel. Je n'ai jamais passé de test de QI ni été diagnostiquée, je ne prétendrais pas être comme votre fils, je n'en sais rien. En revanche, j'ai connu un saut de classe en cours d'année. J'étais en cours mixte (CE2-CM1) et je faisais à la fois le programme des CE2 et des CM1. Mais ça ne me suffisait pas. Cela faisait plusieurs années qu'il était question d'un passage anticipé (j'avais commencé à apprendre seule à lire en moyenne section, puis j'ai su lire, avec le coup de pouce de mes parents qui ont cédé à mes réclamations, en grande section). En milieu de CE2, j'ai eu un entretien après avec la psy scolaire. Elle m'a raccompagnée en classe et m'a fait asseoir avec les CM1. Dur à accepter pour l'enseignante (défavorable par principe aux passages anticipés) et par le reste de la classe. Ce passage n'a pas vraiment assouvi ma soif, j'ai rapidement trouvé que ça n'allait pas assez vite. Il me reste de cette année un sentiment de solitude (rejet des autres enfants) et d'ennui ! Je dirais que j'ai vraiment retrouvé un épanouissement dans mes études à partir des années post-bac. Avant ça, ça a été compliqué, j'ai connu l'exclusion à la fin de l'école primaire, pourtant j'ai gardé profil bas. Par la suite j'ai eu un cercle "d'amis" mais les relations n'étaient pas faciles. Aujourd'hui je garde de mon parcours une attention à l'autre et un dégoût de tout ce qui ressemble à de l'exclusion. Et je me questionne pour mon aînée qui est encore à la maternelle.<br /> Dans le cas de votre fils, je me dis qu'il part avec de bonnes cartes en main, aussi bien le groupe de copains fidèles que l'appui de l'équipe enseignante. bonne route à lui et à vous
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M
Il y a en effet des enfants qui ne se sentent pas suffisamment nourris malgré un passage anticipé il leur en faudrait 2 mais après c'est du côté émotionnel que ça se complique davantage. Bref vous semblez faire partie de cette famille de zèbres dont je parle vu votre parcours et quand je lis votre récit ça me fait de la peine. Les enfants ne sont pas tendres et certains instits ne savent pas( /ne veulent pas ?) les amener à comprendre tout simplement ce qui se passe... Les élèves ici ont compris que mon fils faisait une sorte de test, il leur a expliqué avec ses mots, les instits de façon très détendue aussi, bref tout en douceur ... pourvu que ça dure. Merci lectrice discrète ;-)