Le saut de classe est de plus en plus envisagé...
Je vous en parlais il y a quelques mois, Petit Loulou a été testé Haut Potentiel et même très haut potentiel pour tout dire, d'après la psychologue il a 2-3 ans d'avance (on parle ici en terme de QI et donc de capacité d'apprentissage et de compréhension du programme scolaire, pas de surdoué, génie ou autre entendons nous bien). C'est son institutrice qui nous avais "alertés" en début d'année sur son niveau et ses facilités, sa rapidité d'exécution des exercices et travaux demandés et surtout son aisance en lecture.
Si nous avons rencontré une psychologue ce n'est pas pour mettre un chiffre (QI) sur la tête de notre fils mais nous souhaitions savoir à quel point il pouvait être à haut potentiel de façon à nous adapter et à envisager le meilleur pour lui.
Nous avions ensuite rencontré l'instritutrice pour lui faire part du résultat et avions prévu une réunion d'équipe éducative au printemps.C'est chose faite depuis deux semaines. Avant les vacances nous nous sommes réunis l'institutrice, la directrice d'école, la psychologue, son papa et moi afin de discuter de la situation scolaire de Petit Loulou et d'un éventuel saut de classe puisque la psychologue l'avait fortement préconisé dans son bilan. D'après elle il pourrait même en sauter deux. Quand elle parle de mon fils j'ai l'impression qu'elle parle de quelqu'un d'autre du coup moi qui le trouve encore si bébé, mais il paraît que c'est chose courante chez ces petits zèbres.
Je suis arrivée au RDV avec une idée de ce que je souhaitais faire, chéri-chéri pareil et en cours de réunion j'étais paumée, totalement perdue tant je ne savais plus ce qui était mieux pour lui. Il adore ses copains et sa maîtresse mais dit souvent qu'il n'aime pas aller à l'école, c'est d'après l'instit un élève qui a bien sa place dans la classe, il ne perturbe pas le cours, ne semble pas s'ennuyer mais déteste quand vient le moment de faire les devoirs le soir. Comme tous les enfants me direz vous mais ce petit bonhomme n'a aucun goût de l'effort, que ce soit à ses cours de natation, en promenade à vélo, pour aider à la maison ou tenter un truc nouveau.
Nous étions donc l'instit et nous parents totalement d'accord sur le fait que tout allait parfaitement bien et qu'on resterait comme ça avec un passage en CE1, "s'il ne s'ennuie pas pourquoi compliquer les choses?". Mais c'est là que la psy est intervenue en nous rappelant combien il était mûr intellectuellement, comment son ennui risquait de se traduire les prochains mois mais aussi combien d'enfants elle voyait au lycée entrain de décrocher tant ils s'étaient ennuyés toute leur scolarité avec comme une sorte de dégoût de l'école car elle ne leur a rien apporté et un ras le bol de s'asseoir pour apprendre pas grand chose.
Nous souhaitons qu'il ait le goût de l'effort, le goût d'apprendre, ça fait partie des valeurs que nous voulons inculquer à nos enfants, persévérer, aller de l'avant, ne pas s'effondrer à la moindre difficulté et comment lui apprendre cela si les devoirs c'est plaqué en 2-2 et qu'il n'a de cesse de répondre "oui mais ça je sais". Nous ne souhaitons pas lui mettre des batons dans les roues mais simplement qu'il aime découvrir des choses, rentrer à la maison en étant riche de ce qu'il a appris à l'école, un calcul, des conjugaisons... Ce qui nous fait peur c'est la séparation d'avec les copains, qu'il pourra toujours voir dans la cour mais qui ne partageront plus la même classe. Sa mâturité émotionnelle n'est pas au même niveau que sa mâturité intelectuelle et c'est là toute la difficulté d'une telle décision.
Nous avons donc décidé avec l'institutrice et la directrice d'un décloisonnement en CE1 trois matins par semaine jusqu'à la fin de l'année pour voir comment il réagit et pour qu'il se familiarise un peu avec les autres élèves. Si le bilan est positif il passera en CE2 dès septembre. L'idée de faire un passage en douceur en septembre de CE1 à CE2 a également été évoqué, commencer en CE1 quelques mois avec un décloisonnement en CE2 le matin par exemple pour arriver au CE2 à plein temps par la suite, j'aimais ce saut progressif mais chéri-chéri pense qu'il vaut mieux y aller franchement pour plus de clarté et comme j'ai tendance à être un peu frileuse sur ce coup là je lui fais entièrement confiance et le suis dans ce sens.
C'est donc en CE1 que mon fils va faire sa rentrée ce matin pour rejoindre sa classe après le repas... Il est prêt, il est confiant, il sait que nous voulons le meiux pour lui. Nous verrons comment cela se passe après ces 3 matinées... Pas simple de prendre la bonne décision, pas simple d'être parent ;-)